Il y a quelques années, une fièvre hémorragique obligeait une section de MSF à intervenir en Afrique centrale. Pathologie mal connue, contexte forestier isolé, les populations percevaient de manière mitigée les actions alors mises en place par les ONG, notamment quand elles s’accompagnaient d’injonctions et d’interdits de la part du personnel sur les rites d’exhumation pratiqués de manière traditionnelle. Les équipes demandèrent alors l’aide d’un expert en anthropologie.
Si une organisation comme MSF fait appel depuis longtemps, quoique de manière ponctuelle, à des anthropologues, il convient d’interroger les motivations qui poussent les équipes à s’attacher ce type d’expertise.