Inondées d’aide internationale depuis la déclaration de principe de septembre 1993, les ONG palestiniennes ont su en profiter et ne pas être les réceptacles passifs de l’idéologie véhiculée par cette aide. Elles ont pu comprendre, intégrer et réutiliser à leur profit le discours sur la transparence, la responsabilité, la légitimité, qualités dont sont investies à tort ou à raison les ONG. Dans cette stratégie de contournement de l’État, les donateurs internationaux sont utilisés par certaines grandes ONG comme la caisse de résonance de leurs critiques de l’Autorité Palestinienne. La manne financière qu’elles reçoivent leur confère une stature qui leur permet de prétendre à un rôle politique. Ces stratégies amènent les bailleurs de fonds à revoir leurs partenariats sur le terrain, au gré des accusations dirigées tantôt contre l’Autorité Palestinienne, tantôt contre le secteur associatif, traditionnellement lié à l’opposition de gauche en Palestine.